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Résumé : En 1963, Jean-Luc Godard a 33 ans quand il réalise "Le Mépris" : l'histoire d'un couple qui se défait, d'une femme qui en vient à mépriser son mari. A partir de témoignages, d'extraits et d'images d'archive, Antoine de Gaudemar restitue l'œuvre dans l'histoire du cinéma et dans la carrière du cinéaste, à qui il donne la parole pour en retracer la genèse. Sont présentés également des extraits de l'entretien entre Godard et Fritz Lang (1967). Adapté du roman de Moravia, "Le Mépris" est l'un des films de Godard qui a le mieux marché en salle, avec une Brigitte Bardot alors au sommet de sa gloire, harcelée par les paparazzi et dont les producteurs insistent pour la voir nue à l'écran. "Il fallait faire du nu" explique Godard. L'industrie cinématographique est alors en pleine crise et le film marque aussi la fin de la Nouvelle Vague. Le documentaire décrypte le travail de mise en scène, de photographie, et note l'importance de la musique "répétitive, obsédante et désespérée" de Georges Delerue. Selon Michel Piccoli, partenaire de Bardot, c'est l'un des films les plus intimes de Godard, presque autobiographique - Godard est alors marié à Anna Karina ; ils se sépareront en 1965. Tout en racontant son travail, sa difficulté à gérer les passages à vide, le cinéaste rend hommage au métier de producteur et donne sa vision du cinéma : "On ne s'en est pas servi du cinéma. C'est une science que les gens ne connaissent pas" déclare-il.

Résumé : Le film est un travail de dentelle où images d'hier et d'aujourd'hui, vidéo, film super 8, danse et musique, territoire et lignée familiale, arts et mouvements sociaux s'enchevêtrent pour tisser une image uniforme de la Guadeloupe. En apparence, le propos est simple. il s'agit pour Sylvaine Dampierre de retrouver ses racines, d'en transmettre l'histoire à son fils, une histoire dont elle-même, géographiquement du moins, est coupée.Tout, cependant, se complique quand il faut mettre un contenu à ces racines . " Quand on passe derrière l'horizon, on ne voit plus que la mer et le pays à l'envers." Mais revenir n'est pas retrouver l'image à l'endroit du pays, c'est en découvrir un autre envers, parce que tout travaille, de la végétation au pouvoir esclavagiste, de l'opacité des archives à la ruine de l'industrie locale de la canne à sucre, à effacer les traces,à les disperser, à les rendre illisibles. Plus le film s'enfonce dans la quête des origines, plus il remonte le cours de l'histoire de la Guadeloupe, plus il met à jour ce travail d'effacement. Si l'esclave jadis était interdit de nom, le seul aujourd'hui à avoir gardé la mémoire de l'histoire du capital dans l'ïle, est un militant communiste. La Guadeloupe que filme Sylvaine Dampierre est à l'image de ses jardins d'esclaves, lotis sur des terrains ingrats et accidentés, où il faut constamment protéger ses carrés de légumes d'une nature luxuriante et vorace. Un travail de sisyphe. [Yann Lardeau. Catalogue Cinéma du réel 2009]

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