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Genèse de la traduction ou traduction de la genèse ? À propos de quelques traductions italiennes de l’incipit de Bouvard et Pécuchet

dans Presses universitaires de Caen


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2021-12-17
  • Notes
    • Résumé : Pour Flaubert, écrire revient parfois à vivre la « souffrance du traducteur » : au cours de la rédaction de Salammbô par exemple, le romancier évoque la nécessité de recourir à « une sorte de traduction permanente » qui rend l’écriture « presque impossible ». Pour bien écrire, il faudrait être presque incompréhensible : « si l’on s’en tient au ton littéraire et françoys on devient banal ». Flaubert présente ici les difficultés liées à la création littéraire en termes de traductologie, reprenant exactement les positions du débat de son temps entre les partisans de la traduction littérale et ceux qui s’en tiennent à la tradition des « belles infidèles ». À travers la confrontation de quatre traductions italiennes de l’incipit de Bouvard et Pécuchet, de la plus littérale à la plus « infidèle », cet article envisage les difficultés, les « souffrances » du traducteur face à la langue de Flaubert, les modalités de passage d’un univers linguistique à l’autre. Il montrera en particulier comment la connaissance de la genèse de l’œuvre peut être une aide pour le travail du traducteur, en ce qu’elle permet d’éviter de réactiver des motifs et des constructions syntaxiques qui sont précisément celles que Flaubert a voulu éliminer au brouillon.
  • Langues
    • Français
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