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Quand redire, c’est faire. La variation médiale de la réfection

dans Presses universitaires de Paris Nanterre


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2024-12-23
  • Notes
    • L’oral et l’écrit disposent à l’auto-correction de manière si différente qu’on a longtemps considéré qu’ils étaient incomparables à cet égard. On envisage d’ailleurs ordinairement la réfection orale et écrite au moyen de notions distinctes (la reformulation vs la réécriture, par exemple). Dans cet article, nous adoptons la perspective inverse : nous partons du principe que l’énonciation, quelle que soit sa modalité matérielle et sémiotique, met en jeu le même répertoire d’opérations, mais que ces opérations rencontrent des conditions d’effectuation différentes à l’oral et à l’écrit. Pour comparer la réfection à l’oral et à l’écrit, il faut d’abord considérer leurs situations de production, alors que le sens du texte s’élabore parallèlement à l’émission de ses formes. Il faut ensuite adopter la perspective de la textualisation, qui s’attache à décrire les opérations de production du texte. Sous ce rapport, nous verrons que l’oral et l’écrit se prêtent aux mêmes modalités de réfection (ajout, suppression, remplacement et déplacement), mais que celles-ci trouvent à l’écrit des conditions d’exercice optimales qui font d’elles un important ressort de l’invention. Nous illustrerons la fécondité de cette approche en comparant des faits de réfection empruntés à l’écrit des notes de cours de Roland Barthes à l’oral du cours en question. En partant ainsi de l’identité des opérations de réfection par-delà l’opposition médiale, ce qui est instauré, c’est à la fois la possibilité d’une comparaison intermédiale et le moyen d’appréhender les effets de la matérialité sur les processus langagiers.
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    • Français
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