Cet article interroge le poids exercé par les modèles normatifs d’une langue dominante dans les processus d’émancipation de langues ayant subi de longues périodes de sujétion diglossique. On y examine, dans un premier temps, la question de la codification graphique de et en castillan (réglée dès le début du xviiie siècle par la Real Academia Española) et dans un deuxième temps, le traitement de cette même question dans les propositions orthographiques récentes élaborées pour quatre langues romanes espagnoles (aragonais, astur-léonais, catalan, galicien).