Adoptant la distinction de Berrendonner (1990 ; à paraître) entre « micro-syntaxe » et « macro-syntaxe », de même que celle, orthogonale, entre segments de discours mis au premier ou bien en arrière-plan (cf. Khalil, 2005), cet article se propose d’examiner certaines interactions « non-standard » parmi ces domaines. Nous nous pencherons sur des cas où un référent potentiel est évoqué à l’intérieur d’un segment hautement présupposé, en arrière-plan discursivement, mais où ce référent est ciblé par un indexical en emploi soit « anadéictique », soit non-anaphorique, et par suite transformé en une entité de discours à part entière. Ce type de référence relève de la deixis de discours, et non de l’anaphore en tant que telle. On examinera également des segments de texte plus étendus, qui entretiennent des relations discursives en termes de « macro-syntaxe ». Nous tâcherons de caractériser les limites de la référence anaphorico-discursive en fonction du degré de mise en arrière- ou au premier plan des unités de discours qui contribuent à déterminer l’existence du référent ainsi ciblé.