Face au déclin réel ou présumé des industries d’art françaises, la Société d’encouragement à l’art et à l’industrie est fondée à la suite de l’Exposition universelle de 1889, à Paris. Sous l’impulsion des principaux responsables de l’éphémère ministère des Arts du gouvernement Gambetta, elle s’engage dans la promotion de la formation technique, dont la nécessité est reconnue : la mise en place d’un concours de composition décorative et de bourses d’apprentissage, puis la participation active aux expositions d’art industriel dans les années 1920, constituent ses principaux moyens d’action. Ils témoignent d’une pédagogie de la qualité. En encourageant, en récompensant et en participant à la définition de la qualité, la Société contribue à la définition d’une économie des honneurs de type méritocratique et assigne à la formation technique une fonction essentielle pour en conforter la légitimité.