Réunion des musées nationaux
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Disponible - A partir du 25 août 2025 - 734.406 FLE
Réunion des musées nationaux
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Rétrospective qui permet de voir ce qui créa une vive polémique dans le monde de l'art au XIXe siècle : le moulage sur nature, représentation quasi-parfaite de la réalité. Illustrée de reproductions photographiques d'oeuvres d'Adolphe Victor Geoffroy-Dechaume, Louis Steinheil, Franz Klein, Frédéric Sauvage et bien d'autres.
Procédé habituel du sculpteur, pièce documentaire ou souvenir affectif, le moulage sur nature par sa reproduction quasi-parfaite de la réalité a suscité de vives polémiques au cours du XIXe siècle. A cette époque, tout atelier de peintre ou de sculpteur exhibait, accrochés à ses murailles ou alignés sur une étagère, des moulages sur nature utilisés comme modèles permanents. L'accusation, fondée ou non, de moulage sur nature, ultime insulte à la création de l'artiste, a rythmé l'histoire de la sculpture de la deuxième moitié du XIXe siècle. Si la technique du moulage rejoint les enjeux du réalisme en sculpture, elle empiète également sur les domaines de la représentation et de l'appropriation du corps humain ou de ses fragments, appropriations que des disciplines scientifiques, ou considérées alors comme telles, n'ont pas manqué de systématiser au cours du XIXe siècle dans un but didactique. Ainsi, pour la recherche et l'enseignement, phrénologues, anthropologues, médecins, botanistes... procèdent à quantité d'empreintes, pérennisant la seule vocation qui était alors officiellement concédée au moulage : le statut de document de travail. En restituant la troublante réalité du modèle disparu, les moulages sur nature, dans leur marginalité, leur sensualité ou leur brutalité, posent la question du plaisir, de l'ambiguïté voyeuriste de l'artiste ou du savant au travers de l'appropriation du corps de l'autre.
Disponible - A partir du 25 août 2025 - 734.406 FLE