Cinéma

Découvrez nos collections de cinéma documentaire, de fiction et d’animation. Rejoignez l’espace cinéma pour consulter DVD et plateformes de vidéo à la demande. Vous pouvez également retrouvez des ressources spécialisées en ligne sur le catalogue à la Bpi.

Les yeux doc films documentaire

Le catalogue national du film documentaire

Voir toutes les ressources "Les yeux doc"

© Stocklib - Novi Elysa

  • Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Documents en ligne : 2908

Voir tous les résultats les documents en ligne

Résumé : Film de propagande réalisé en février 1936 pour le compte du parti communiste, transcription cinématographique du rapport de Maurice Thorez au 8ème congrès du PC, dont le texte sert de commentaire à toute une partie du film. Celui-ci allie l'aspect documentaire, un montage de bandes d'actualité et une suite de scènes jouées.

Résumé : En 1978, douze patrons de grandes entreprises françaises ou multinationales s'expriment sur leur fonction, le pouvoir qu'elle leur confère, les relations sociales et de travail , les syndicats, les grèves, l'autogestion. 30 ans après, la gestion de l'entreprise a évidemment beaucoup changé , et pourtant...les fondamentaux du management tel que nous le connaissons aujourd'hui étaient déjà présents.Les propos de ces grands patrons alimentent toujours la réflexion sur le monde du travail.

Résumé : Clermont-Ferrand et sa région, pendant la Seconde Guerre Mondiale : la défaite, l'Occupation allemande, le régime de Vichy, la Résistance ou la collaboration, la Libération et la fin de la guerre . Le film est réalisé à partir de nombreux documents d'archives et des témoignages de personnalités ayant vécu ces évènements.

Résumé : Avril 1979, à New-York. Nicholas Ray, en phase terminale d'un cancer qui l'emportera deux mois plus tard, fait venir son ami Wim Wenders pour un ultime film-testament. "C'était extrêmement éprouvant pour tous ceux qui y ont participé, et assez souvent nous étions prêts à abandonner. Mais le courage et la détermination de Nick à affronter sa mort en face nous ont portés jusqu'au bout." (Wim Wenders)

Résumé : La propagande déployée par le gouvernement de Vichy en direction de la jeunesse (montage de documents d'époque)

Résumé : Film "la maison" : un professeur d'université israélien entreprend des travaux dans une vieille maison palestienne dont il est le nouveau propriétaire. A cette occasion, les anciens habitants, arabes palestiniens,puis leurs successeurs, juifs d'Algérie, viennent sur le chantier et sont interviewés. L'entrepreneur et les ouvriers arabes du chantier s'expriment également. Film "Une maison à Jérusalem" : presque 20 ans après, A. Gitaï retourne sur les lieux : la maison s'est transformée , le quartier aussi : de nouveaux habitants sont arrivés ; le pays aussi a changé.Le réalisateur dévoile , strate après strate, un labyrinthe complexe de destins, tous liés à Jérusalem et aux aléas de la vie politique du pays..

Résumé : En 1930, trois chercheurs d'or australiens découvrent et filment, à l'intérieur de la Nouvelle-Guinée, une population inconnue. Les survivants de cette aventure racontent et commentent aujourd'hui les documents de l'époque.

Résumé : Troisième long-métrage de Pierre Perrault (1924-1999) à l'île aux Coudres, le film aborde le problème des constructeurs et navigateurs de goélettes en bois à l'heure des bateaux de fer. Hommes de la mer, les capitaines des dernières goélettes du fleuve vivent la fin d'une ère artisanale dans laquelle leurs fils ne pourront trouver place. "L'agonie lente des goélettes" est un cinéma direct qui exalte la langue des gens de mer de l'Ile-aux-Coudres, leur parole vécue.

Résumé : Évocation de Virginia Woolf (1882-1941) à travers les images des lieux et des paysages où elle a vécu et qui sont la respiration même de son œuvre, ponctuée de fragments d'écriture et du portrait de l'écrivain par Gisèle Freund, en 1939 : Saint-Ives, la mer de Cornouailles, la maison de Talland House, des premières années d'enfance ("Instants de vie") ; Londres, "un enchantement", Monk's House, à Rodmell, dans le Sussex, la maison des dernières années qui représente un certain bonheur de vivre. "Est-ce l'âge ou quoi, qui fait de ma vie, ici, solitaire, une longue extase de bonheur ? Je me sens attristée par la paix et les sensations, mais non par les pensées." Film à une voix : Catherine Sellers lit des extraits de "Les Vagues", "Instants de vie", "Le Journal d'un écrivain", "Mrs Dalloway". Le 23 mars 1941, Virginia Woolf se noie dans la rivière Ouse.

Résumé : Scènes de la vie quotidienne d'un commissariat de police du cinquième arrondissement de Paris, en 1983.

Résumé : La vie d'une famille d'agriculteurs du Rouergue en 1945.

Résumé : Le changement de la vie rurale en Rouergue quarante ans après le tournage de "Farrebique".

Résumé : En 1945, Samuel Fuller, caméra au poing, fait partie du corps d'armée américain qui investit Falkenau et son camp de concentration. Les notables qui ont nié savoir ce qui se passait dans le camp sont contraints d'enterrer les cadavres. Le cinéaste commente les images qu'il a enregistrées quarante ans auparavant, s'interroge également sur la possibilité de représenter l'univers concentracionnaire.

Résumé : Alain Cavalier filme et interroge vingt-quatre femmes qu'il a rencontrées en explorant Paris et la France. "Ces portraits sont des rencontres que je voudrais garder de l'oubli, ne serait-ce que pendant les quelques minutes où elles sont devant vous. Ce sont des femmes qui travaillent, qui font des enfants et qui, en même temps, gardent un esprit d'indépendance. J'ai tourné vingt-quatre portraits de treize minutes. J'ai choisi cette courte durée pour plusieurs raisons : ne pas ennuyer, échapper à toute coupure publicitaire, réaliser le film vite, dans un élan et sans trop de ratures. Je ne suis pas un documentariste. Je suis plutôt un amateur de visages, de mains et d'objets. Rendre compte de la réalité ne m'attire pas. La réalité n'est qu'un mot, comme sa soeur jumelle, la fiction, que je pratique par ailleurs, avec un plaisir différent." ... A consommer avec modération. L'idéal serait de ne regarder que trois portraits à la fois. " Alain Cavalier.

Résumé : Pierre Beuchot écrit à propos de son film : "Plus qu'un style, il y a une voix Dagerman. Cette voix simple parle doucement, sans emphase, de gens simples, d'enfants, de vieillards, de sa Suède natale. Elle est amicale pour les humbles, les solitaires, les victimes. Quand il s'agit du monde qui l'entoure, et particulièrement cette Suède neutre de la Seconde Guerre mondiale, la voix se fait tranchante pour dire les impostures, l'hypocrisie, la bonne conscience. Qu'on relise son admirable reportage sur l'Allemagne vaincue de 1946... La voix n'est pas moins impitoyable pour lui-même : ses textes autobiographiques examinent sans indulgence ses doutes et ses faiblesses. Nous entendons cette voix dès les premières lignes de ses romans ou de ses nouvelles. Impossible alors de ne pas s'interroger sur le mal obscur qui devait le conduire au suicide. Nous sommes donc allés à sa rencontre dans l'hiver suédois. Nous avons pris pour guide Klas Ostergren, un jeune romancier fortement marqué par son œuvre, auteur en particulier de "Dagerman, politicien de l'impossible". Ensemble, nous avons retrouvé la ferme où Dagerman - enfant abandonné - fut élevé par ses grands-parents. Nous avons retrouvé Anne-Marie Dagerman qu'il épousa à vingt ans. Dernière rencontre celle d'Anita Björk, la seconde femme de Stig Dagerman. En 1950, ils formaient tous les deux une sorte de couple idéal : elle était une comédienne célèbre - elle avait été la "Mademoiselle Julie" du film d'Alf Sjöberg - il était un écrivain admiré, adulé. Mais l'homme s'interrogeait, doutait : "Je suis trop facilement la proie de forces qui corrodent la vie." ("Posthume", rédigé en 1950.) Il ébauche encore plusieurs romans, continue de collaborer à certains journaux et, surtout, rédige de courts textes - le plus souvent autobiographiques - dont le plus célèbre (Notre besoin de consolation est impossible à rassasier), écrit deux ans avant sa mort, constitue son véritable testament."

Résumé : Le fil conducteur du film est le journal de Pierre Loti de l'année 1910, année où se termine sa carrière d'officier de marine. Pierre Loti (1850-1923) a parcouru le monde au cours de nombreuses campagnes et affectations (Pacifique, Méditerranée, Océan Indien, Chine, Japon...). Sa maison de Rochefort, aussi diverse que le monde, avec sa salle Renaissance, sa salle gothique, sa mosquée, devient son port d'attache. Mais il ne tient pas en place et le film rappelle ces allées et venues incessantes entre Rochefort, Hendaye, Paris et Istambul dont l'année 1910 est remplie. Les souvenirs évoqués dans le journal, traités en flashbacks, des extraits de ses romans et des documents d'archives complètent cette introduction à l'œuvre de Loti.

Résumé : "Un ami m'avait prêté un livre, tout en me déconseillant fermement de le lire. On devine la suite. Le livre s'intitulait : "Rien Va". Selon la volonté de l'auteur et comme à son habitude, il ne comportait ni prière d'insérer, ni indication de genre. Le titre, le nom de l'auteur et celui de l'éditeur, c'est tout. Le film préface garde la trace de cette plongée dans le texte, sans repères. Les textes qu'on entend dans le film n'obéissent pas à une logique de morceaux choisis. Ce sont des coupes, plus ou moins sauvages, opérées dans des tissus textuels de différente nature : journal intime, poésie, récit, roman. On a recherché la résonnance, non l'illustration. On entrevoit dans le film des lieux hantés par le fantôme (San Remo, Pico) ; Idolina Landolfi feuillette des textes de son père, un dimanche d'automne, dans un jardin de Florence. On entend aussi les témoignages, très périphériques, d'un médecin de la Riviera et d'un maçon de la Ciociaria. Le récit de Rosalba, cette nuit du premier sang où l'aube tarde à dissoudre les monstres, indique la force hallucinatoire de l'écriture Landolfi : encore ne s'agit-il que d'un prélèvement dans le flux du texte. Mais le film ne désire pas se substituer à l'acte, aventureux pour chacun, de la lecture. Surtout lorsqu'il s'agit d'un auteur inquiétant. Allez-y voir vous-même, si vous ne me croyez pas." (Jean-André Fieschi).

Résumé : "En 1960, Pierre Jean Jouve publie "Proses". Dans ce court recueil de petits textes, le poète, âgé, solitaire se retourne vers son passé, méditant sur son travail, ses rencontres, ses amours... En exergue, il a placé trois mots : la Voix, le Sexe et la Mort, cette trilogie condensant à ses yeux tout ce qui a occupé sa vie et son oeuvre. Nous avons donc imaginé la rencontre du poète et de ses derniers textes." (P. Beuchot) Ce film se présente à la fois comme un voyage à l'intérieur de l'univers fantasmatique de l'écrivain, où se trouvent convoquées images de lieux et figures de femmes, et comme une exploration de son espace littéraire, entre-aperçu à travers la lecture d'extraits de ses œuvres, depuis "En Miroir" jusqu'à "Aventure de Catherine Crachat". En contrepoint de ce paysage visuel, un enregistrement radiophonique restitue la voix de Pierre Jean Jouve s'exprimant sur le métier d'écrire.

Résumé : Le film a été tourné à Arenys de Mar et à Barcelone, où Rosa-Maria Delor, qui l'a connu à la fin de sa vie, dépouille la "bibliothèque" d'Espriu : quelques milliers de citations recopiées de sa main pendant quarante ans, un viatique pouvant être emporté sous le bras à tout moment."Poésie de naufragés, de voyageurs perdus dans la nuit" confirme le poète et historien Felix Cucurull. Un film clandestin, tourné quelques années avant la fin de la dictature, permet de comprendre comment un homme secret, nourri des grands textes fondateurs de toute la Méditerranée, a pu devenir le poète le plus populaire de son pays.Espriu, à ce moment-là, donne suite aux paroles de Reverdy : "Absolument imprévisible l'écho qu'éveillera ce que tu écris en celui qui le lira. Il s'agit de peupler de murmures le désert que l'on a devant soi. "Ne pas baisser les yeux, inscrire la mort à la place qui lui revient, dire le néant quand rien ne peut le combler, sont les choix qui donnent leur tension aux vers d'Espriu. Sur le parcours qui mène à la chambre obscure où il se réfugiait pour écrire, Esther Lamandier accompagne de son chant un poème extrait de Final del laberint : "Diré del vell foc i de l'aigua", le poème des oubliés."En 1933, Espriu visite les Pyramides. Il a vingt ans et rêve de devenir égyptologue. La guerre civile qui l'attend en Espagne le transforme en scribe, gardien reclus d'une langue interdite : le franquisme punit en effet de prison quiconque parle, écrit ou enseigne le catalan. Chaque fois qu'ils posent leur plume, Espriu et les écrivains de sa génération se demandent s'ils n'ont pas écrit le dernier mot d'une langue déjà morte.Hanté par la peur de l'oubli, Espriu dessine son oeuvre comme un grand souterrain en spirale : le dernier mot de chaque poème relié au premier du suivant, le dernier poème d'un recueil appelant désespérément une reprise, une suite, un nouveau cycle. Des mots brefs, âpres, choisis pour durer, étayent ces galeries qui poussent leurs chemins dans le noir.Grand connaisseur de la Kabbale, s'identifiant aux Juifs chassés d'Espagne par l'Inquisition, Espriu à la fin de sa vie n'appelle plus son pays que "Sepharad". (Henry Colomer).

Résumé : L'œuvre publiée de Louis-René Des Forêts est rare, romans et récits essentiellement, fragments, manuscrits détruits ou inédits, dont seuls quelques extraits, parus en revues, sont la part visible. Écrivain secret, hanté par la question du langage et, à ce titre, extrêmement réticent à parler publiquement de son œuvre, Louis-René Des Forêts a accepté de rompre son "vœu de silence". Aussi, ce film, le seul auquel il a accepté de participer, constitue-t-il un document important. Mais ce portrait ne livre pas seulement un témoignage du point de vue de la littérature, du rapport thématique au silence, de la passion pour la musique. Cette rencontre révèle une part de l'autobiographie de l'écrivain. L'écriture d'"Ostinato", au caractère fragmentaire voulu comme "des espèces d'épiphanies", traduit par la langue des moments de vie et exclut par sa nature même la perspective d'un aboutissement. La visite chez l'écrivain, menée par Benoît Jacquot et Jean-Benoît Puech, n'est pas sans air de parenté avec la forme et l'univers mêmes des récits de l'auteur du "Bavard" et de "La Chambre des enfants". "La caméra ne se permet aucune divagation. Mais dans son usage retenu, concentré, elle fait du moindre détail, un événement..." (Marianne Alphant, "Libération", 1988).

Résumé : Poète, auteur de courts récits dans une langue concise, traducteur ("Le Coran", "La Genèse", Eschyle, Sophocle...), Jean Grosjean, né en 1912, voyageur au Proche-Orient, prêtre, co-directeur de la NRF, ami de Malraux, a mené une vie hors de toutes les modes, de tous les sentiers. Il a tenté de réinterpréter, de l'intérieur, les textes fondateurs de notre culture.Ce film est le portrait d'un homme plus que discret, dont l'attitude est faite d'ironie légère, de distance imperceptible, d'hésitations, d'ignorance avouée. Interrogé, il ne dispense pas de leçons, il ne cherche pas à montrer une image parfaitement dessinée et cohérente de lui-même : sans emphase, sans ostentation, il se soustrait en souriant aux catégories qui pourraient le définir ou le limiter.Entretien mené par Olivier -Germain Thomas.

Résumé : "Je suis maintenant un vieil homme et, comme beaucoup d'habitants de notre vieille Europe, la première partie de ma vie a été assez mouvementée", disait Claude Simon dans son "Discours de Stockholm", en décembre 1985. Révolution espagnole, Seconde Guerre mondiale, camps de prisonniers, évasion, maladies, voyages : de ces composantes, brièvement évoquées, d'une vie "assez mouvementée", le prix Nobel de littérature se refusait à tirer d'autre conclusion que celle-ci : "Je n'ai encore, à soixante-douze ans, découvert aucun sens à tout cela. Comme on voit, je n'ai rien à dire, au sens sartrien de cette expression."Filmer trois journées d'entretiens avec Claude Simon, dans sa maison de Salses, doit tenir compte de cette donnée fondamentale : l'écrivain n'a "rien à dire". C'est cet homme "découvrant à tâtons le monde dans et par l'écriture" dont le film fait le portrait, cet explorateur "d'un paysage inépuisable", passant et repassant, comme la ligne en boucle de l'entrelacs, par des points qui sont autant de carrefours de l'œuvre : le cheval mort de La route des Flandres, les cartes postales d'Histoire, les archives familiales des "Géorgiques". Ces images, ces mots, ces objets, qui sont les matériaux des livres : les "corps conducteurs" du courant qui circule dans l'œuvre ; et les seuls repères du voyageur aveugle." (Marianne Alphant et Roland Allard).

Résumé : "En l'absence de sources écrites, l'histoire malgache se cache dans les gestes et les mots... Les hypothèses scientifiques se multiplient pour percer l'énigme de la genèse malgache, et les récits légendaires, les signes et les symboles dissimulés dans la vie quotidienne sont les principales sources d'inspiration de ces investigations. Les principaux protagonistes de notre film sont les histoires elles-mêmes, réelles ou imaginaires, individuelles ou collectives. Nous naviguons de l'une à l'autre, mettant en évidence le merveilleux inhérent aux aventures vécues, cherchant chez nos interlocuteurs réels les héros des histoires légendaires.Nous avons cherché dans la culture malgache, dans les contes et les légendes, les thèmes dominants. Ces formes véhiculent une certaine philosophie de la vie et de la mort. (...)Le Famadihana par exemple correspond à la cérémonie de l'exhumation et du retournement des morts. On sort de terre les ossements et on les place dans un nouveau linceul. Le plus souvent cette cérémonie a lieu pendant l'hiver (juillet-septembre). Tous les gens qui appartiennent à la même famille sont enterrés dans le même tombeau, celui-ci est donc très grand, c'est le tombeau familial. La décision est prise pendant une réunion de famille. Certains ont rêvé d'un parent : "Il a froid, il faut s'occuper de lui." Parfois on ramène le corps d'un parent décédé loin du tombeau familial. Même si l'on meurt loin, il est inadmissible pour un Malgache de n'être pas enterré dans le tombeau familial.Le Famadihana est une fête qui dure de un à trois jours, on mange, on boit de l'alcool de canne, le Toaka Gasby. On sort l'ancêtre du tombeau, on lui raconte les dernières blagues, on lui présente les derniers-nés. On le change de linceul, celui-ci est fabriqué dans de la soie brute, un tissu très cher. C'est un peu comme le carnaval brésilien, il y a quinze ans, dans une petite ville. Les gens sont très gais."(Extraits d'un entretien avec César et Marie-Clémence Paes, propos recueillis par Linda Romano, Infos Brésil, mai 1989)

Résumé : En donnant la parole à Edmond Jabès, le film suit le cheminement d'un homme, des événements marquants de son enfance à ses rencontres décisives, jusqu'à son entrée en écriture, considérée comme un dialogue et un questionnement. C'est en 1957 que, contraint de quitter l'Égypte, Edmond Jabès s'installe à Paris où il opte pour la nationalité française. C'est à partir de cet exil qu'il est amené à vivre pleinement la double condition de juif et d'écrivain, et c'est à partir de là que s'est renouvelée son œuvre, avec l'écriture du "Livre des questions". Poète de la non appartenance, de l'errance et du vide, Edmond Jabès est un homme de l'exil ; les seuls lieux véritables sont le livre, le désert et aussi l'Égypte, perdue et devenue dès lors quasiment mythique. Cet espace de l'écriture est exprimé par la voix de Catherine Sellers sur les images du désert dont Jabès dit : "Il a écrit le juif, et le juif se lit dans le désert" et qui est indissociable de son œuvre. Âgé de soixante-seize ans au moment de cette rencontre, il s'était tenu jusque-là à l'écart des médias et n'avait donné que de très rares interviews, et encore sous forme écrite. Après avoir pris connaissance du travail de Michelle Porte sur d'autres écrivains (notamment Virginia Woolf et Marguerite Duras), il a accepté qu'elle réalise un document sur lui qui soit à la fois un portrait et une initiation à son œuvre.

Résumé : Portrait du poète, romancier et dramaturge, Kateb Yacine (1929-1989). Au cours des différents entretiens qu'il accorde à Kamal Dehane, Kateb Yacine parle de ses origines, de son enfance, de son œuvre littéraire et de ses engagements politiques. Initiateur du renouveau du théâtre algérien en arabe parlé, il est également considéré, grâce à son roman "Nedjma" (Éditions du Seuil, 1956), comme le fondateur de la littérature algérienne moderne. Poète rebelle, il reste l'une des figures les plus importantes et révélatrices de l'histoire franco-algérienne.

Résumé : La morphologie et le comportement du pigeon.

Résumé : Les six documentaires réalisés d'après l'oeuvre de Jean Lacouture retracent l'itinéraire politique du Général De Gaulle depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu'en 1969 quand il perd le référendum.

Résumé : La vie du Musée du Louvre, en l'absence du public, est celle du personnel qui s'affaire aux multiples tâches, depuis l'archéologue, le conservateur jusqu'au photographe ou doreur. Le film montre plus les bureaux, les réserves, que les oeuvres d'art : c'est l'envers du décor.

Résumé : Le flûtiste Pierre-Yves Artaud fait répéter à ses élèves "Syrinx", de Claude Debussy, "Synchronie" et "Maya", de Yoshihisa Taïra, "Cassandra's dream song", de Brian Ferneyhough. Il joue enfin "Unity Capsule", autre oeuvre de Ferneyhough.

Résumé : A travers les témoignages d'anciens membres du Parti communiste français, exclus ou démissionnaires, Mosco trace une histoire du "Parti". Il s'agit pour le réalisateur "d'une mise en images du stalinisme au quotidien", visant à montrer "comment il fut vécu ou subi par des militants qui sont parfois des personnnages hors pair"..

Résumé : En 1992, le Zaïre: régime politique, bilan économique et social, vie quotidienne. Le film pose la question de la survie du régime de ce pays africain, symbole du naufrage du continent.

Résumé : Au Brésil, dans l'Etat d'Acre, à la frontière du Pérou et de la Bolivie est née au début du siècle une nouvelle religion syncrétique, qui associe aux rites religieux Catholiques les danses de possession du candomblé d'origine africaine,et les pratiques hallucinogènes des indiens d'Amazonie

Résumé : Entretiens menés par Jacques Roger avec Ernst Mayr, ornithologue et biologiste américain, au cours desquels il évoque son enfance en Allemagne, sa formation, son itinéraire intellectuel et scientifique. Il explique comment ses études en ornithologie, ses expéditions en Nouvelle-Guinée et aux îles Solomon l'ont préparé à ses travaux sur l'évolution et l'étude de la spéciation. Né le 5 juillet 1904 à Kempten au sud-ouest de la Bavière près du Lac de Constance, Ernst Mayr intégra le Museum d'histoire naturelle de New York en 1931, devint professeur à Harvard en 1953 puis directeur du Museum de zoologie comparative. Considéré comme l'un des architectes de la Théorie synthétique de l'évolution (néodarwinisme), il publia de nombreux livres et articles dont "Qu'est-ce que la biologie ?" en 1998. Il aura traversé un siècle de combats scientifiques, des débuts de la génétique à l'avènement de la biologie moléculaire. Il est mort à Bedford, Massachussetts le 3 février 2005.

Résumé : Réalisé à l'occasion de l'exposition organisée par le Centre Pompidou du 22 avril au 26 août 1991, ce portrait se compose d'entretiens radiophoniques enregistrés par André Parinaud avec André Breton en 1952, tout en bénéficiant des œuvres et des documents rassemblés pour l'exposition. Les réalisateurs ont également utilisé des images d'archives (Ina, 1960-1982) et des extraits de films : "L'Âge d'or" de Luis Buñuel et Salvador Dali (1930), "Le Surréalisme" de Robert Benayoun et Pierre Braunberger (1964), "Paris la belle" de Pierre Prévert (1928).

Résumé : En 1947, à l'initiative de René Char, une première exposition d'artistes contemporains est organisée dans la Grande Chapelle du Palais des Papes en Avignon. En 1990, lors du festival d'Avignon, ce sont ces mêmes lieux qui accueillent l'exposition réalisée par Marie-Claude Char. Richard Copans filme pendant la mise en place et le démontage de l'exposition. Le film est une invitation à rencontrer le poète en compagnie de ses «alliés substantiels» : Braque, Picasso, Miro, Giacometti, Galperine, Vieira da Silva, Matisse, Zao Wou-ki...Poèmes et textes dits par René Char.

Résumé : "Ma langue est celle d'un éternel étranger. Dans les mots de tous les jours, je suis en perpétuel exil. Il m'en faut toujours d'autres pour dire la même chose." Le commentaire à la première personne, suivant un ordre alphabétique et subjectif, nous introduit dans un univers où la langue et la culture yiddish, celles des communautés juives européennes d'avant la Shoah, sont encore vivantes. École, bibliothèque, imprimerie, rue, théâtre, cafés...Traces d'une culture intériorisée qui représente "l'espace intemporel dans lequel repose le souvenir d'un passé révolu".

Résumé : Karl Kraus (1874-1936) appartient à " l'âge d'or " de Vienne, l'époque de Gustav Mahler, de Sigmund Freud, du Jugendstil, de la musique dodécaphonique de Schoenberg, du renouvellement de l'architecture par Adolf Loos. Dormant le jour et travaillant la nuit, Kraus fut pendant trente-six ans l'unique auteur et éditeur de la revue Die Fackel (Le Flambeau), dans laquelle il commentait son époque et pourfendait ses ennemis de la presse corrompue, de la bourgeoisie viennoise et de la scène politique. Il organisait aussi des lectures - il en fit plus de 700 au cours de sa vie dont plusieurs furent filmées dans les années 30 - qui lui procurèrent une communauté fidèle de lecteurs et d'auditeurs. Son esprit sarcastique, critique jusqu'à l'obsession, son zèle militant étaient des qualités typiquement viennoises que son humour transformait en une forme d'humanité universelle. Bien qu'ignoré par la presse de son pays, Kraus marqua profondément la vie intellectuelle autrichienne et influença durablement une jeune génération d'écrivains et de philosophes parmi lesquels Elias Canetti et Ludwig Wittgenstein. Le film se concentre sur le combat de Kraus contre la bourgeoisie corrompue de Vienne et les faiseurs de guerre. Les textes cités portent la marque des espoirs que Kraus mettait dans la démocratie et le pacifisme. Mais en 1934, Kraus écrit : "À propos de Hitler je ne trouve rien à dire… " Cet aveu marque le début du mutisme de l'écrivain et donne la mesure de l'abîme qui venait de s'ouvrir devant l'humanité.

Résumé : Brendan Behan, né à Dublin en 1923, alors que son père, peintre en bâtiment et activiste républicain, se trouve en prison, devient "l'écrivain irlandais des Irlandais". Il hérite de sa mère la pratique du catholicisme, un républicanisme romantique ainsi qu'une belle voix et un comportement théâtral. Il quitte l'école à l'âge de quatorze ans, et devient rapidement un jeune membre de l'IRA. Il est incarcéré comme prisonnier politique de 1941 à 1945, et c'est en prison qu'il commence à écrire. De ses expériences, il tire son autobiographie, "Borstal Boy", et sa première pièce de théâtre "The Quare Fellow". Le film est une introduction à l'œuvre de l'écrivain irlandais. Le réalisateur a mis en scène, dans des décors réels, des personnages créés par l'auteur : la langue de ces dialogues fait découvrir le style de Brendan Behan.

Résumé : "La personne et le travail d'Isaac Babel sont aussi éloignés de nous que la révolution russe elle-même. (…) Bien des détails de la vie d'Isaac Babel nous échappent. Ni le lieu, ni la date, ni les circonstances de sa mort ne nous sont connus. Ce coffre légendaire, contenant ses manuscrits, disparut en 1939, lors de son arrestation. (…) Quelques écrivains russes le mentionnent dans leurs mémoires, l'évoquant comme un homme modeste, travailleur, qui corrigeait méticuleusement ses écrits. Comme Dublin pour Joyce, Odessa, la ville natale de Babel constituait la matière de son travail littéraire. La vie, cependant, envoie l'écrivain aux confins du pays. Il voyage sans trêve, vivant dans des temps trop troublés pour avoir le loisir de faire son autobiographie. Il voulait être le Maupassant d'Odessa, mais devint le Babel de la "Cavalerie rouge". " (H. Bitomsky) Le réalisateur a conçu ce film sur Isaac Babel comme le "carnet de travail" d'un film en gestation, construit à partir des récits de Babel : " Cet instant de la réflexion sur la création d'un film est le moment où littérature et cinéma peuvent vraiment se rencontrer, chacun selon sa spécificité. "

Résumé : La première partie intitulée "Les Bâtisseurs des pyramides" est consacrée à l'architecture des pyramides, à son évolution. La deuxième "Le Temps des pyramides" évoque la civilisation de l'Egypte ancienne dans son ensemble : le langage des hieroglyphes, la pensée religieuse, la société...

Résumé : La vie de Jean Genet est évoquée chronologiquement de 1910, date de sa naissance, à 1943, date à laquelle il prend contact, depuis la prison de la Santé, avec l'éditeur Marc Barbezat pour envisager une édition de "Notre-Dame des Fleurs". Le commentaire qui suit le fil des activités délictueuses ou légales de Jean Genet – l'énoncé scrupuleux de celles-ci a pour effet d’édulcorer celles-là – est interrompu par des interviews de personnes qui l’ont côtoyé enfant, à l’école ou à la colonie pénitentiaire agricole de Mettray, et par la lecture de courts extraits de ses lettres ou de ses œuvres. L’illustration musicale, en fond sonore continu, semble vouloir pallier l’insuffisance des images censées évoquer la fuite, la désertion, le vagabondage (trains, voies ferrées, campagnes désertes). Une interview de Jean Marais rappelant le premier contact entre Cocteau et Genet conclut cette première partie.

Résumé : Cet entretien filmé, réalisé en 1988 par Bernard Monsigny, est le seul du genre auquel se soit prêté Michel Leiris (1901-1990). Interviewé, peu avant sa mort, dans son appartement parisien de l'Île Saint-Louis, il parle du groupe surréaliste dont il a fait partie dans les années vingt et de sa rencontre avec l'écrivain Philippe Soupault, "homme très vif, à la présence très intense, le plus direct et le plus spontané des Surréalistes", qui fut, avec André Breton, l'auteur des "Champs magnétiques", premier ouvrage à expérimenter l'écriture automatique, "livre admirable, merveilleux, qui ouvrait des portes et apportait quelque chose de tout à fait neuf". Leiris clôt cet entretien sur sa conception de la poésie, son admiration pour Rimbaud, mais plus encore pour Mallarmé, "exemple d'homme à la fois beau, véridique, bon", qui demeure pour lui "le poète exemplaire".

Résumé : De 1969 à 1975, Georges Perec se rend chaque année dans la rue Vilin, à Ménilmontant et dans le cadre d'un livre en cours, provisoirement intitulé « Lieux », en entreprend la description. C'est la rue où il vécut les six premières années de son enfance. Cette rue, classée îlot insalubre a depuis disparu. Elle est aujourd'hui remplacée par un jardin. Robert Bober a retrouvé près de 600 photographies qui racontent la vie tranquille de cette rue et sa démolition lente et systématique. La rue Vilin se reconstitue alors devant nous comme dans un puzzle. Le film est tout à la fois la reconquête d'un espace de vie, une réflexion sur le regard et un hommage de Robert Bober à son ami Georges Perec. Textes de Georges Perec dits par Marcel Cuvelier.

Résumé : Dans la première partie du film, Jean Tardieu lit des textes inspirés par Cézanne, Poussin, Manet, Alechinsky ainsi que par son propre père. La seconde partie est consacrée aux «Poèmes à voir», dans lesquels la typographie est déterminante.

Résumé : L'écrivain d'origine suisse romande Philippe Jaccottet s'entretient avec Jacques Laurans dans sa maison de Haute-Provence où il s'est établi depuis 1953. Il parle de la poésie, qu'il considère comme "le langage le plus vrai sur l'essentiel", qui doit "éclairer la réalité", conception qu'il a approfondie à la lecture des œuvres de Rilke, Roud, Artaud et des écrivains rassemblés autour de la revue "84". Il cite aussi Hölderlin, qui s'est de plus en plus rapproché de la réalité pour y chercher les traces du sacré. Philippe Jaccottet témoigne également de son admiration pour les auteurs de haïku, capables d'éclairer les faits les plus ordinaires d'une lumière essentielle, atteignant par là à ce que la poésie offre de plus pur. Il évoque enfin le thème de l'innocence dans "L'Idiot", l'une des œuvres dont il s'est le plus nourri. Extraits de : "L'Ignorant", "Une transaction secrète", La Promenade sous les arbres", À travers un verger", "À la lumière d'hiver", "Cahier de verdure".

Résumé : Evocation de l'écrivain italien Primo Levi, mort en 1987, auteur notamment de "Si c'est un homme" (1947), livre dans lequel il décrit son expérience d'Auschwitz. Henry Colomer réussit avec ce film à nous introduire dans l'univers mental de cet écrivain qui était aussi un homme de sciences. "J'ai réuni, autour du témoignage de son ami Jean Samuel, des textes de Levi écrits dans des circonstances bien différentes, mais dont le rapprochement souligne l'extraordinaire caractère de nécessité et de cohérence. Les images que j'ai mises en relation avec ces textes sont en noir et blanc : peut-être parce que le noir et blanc est censé contraindre à l'économie de moyens, à l'accentuation de l'essentiel, et qu'avec cette pensée, j'essaie de me consoler d'avoir dû passer sous silence tant d'aspects importants de l'œuvre de Levi. Peut-être aussi parce que sa mort est si proche qu'elle invite à se retirer des lumières et des couleurs trop vives, et à retrouver, dans la pénombre, des points d'appui pour les temps difficiles." (Henry Colomer)

Résumé : Consacré à la poétesse russe, Anna Akhmatova (1889-1966), "reine de la poésie russe" oubliée de son vivant par son peuple, coupée de ses lecteurs et comme enterrée vivante, ce film est triste, prévient le réalisateur, mais "il est impossible de trouver en Russie un poète au destin plus tragique." Après avoir publié ses premiers recueils, Anna Akhmatova avait fondé avec Ossip Mandelstam et son mari Nikolaï Goumilev le mouvement "acméiste" en réaction contre l'idéalisme romantique des symbolistes. L'exécution pour "antisoviétisme", en 1921, de Nikolaï Goumilev, dont elle avait divorcé trois ans plus tôt, mais dont elle avait un fils, va lui fermer pendant vingt ans toute possibilité d'être publiée. Son second mari meurt en 1930, son fils Lev est arrêté en 1937 et son troisième mari, critique et historien d'art meurt dans un camp en 1953. Son fils n'aura connu, de 1937 à 1956, que deux années de liberté après la guerre : pour lui, elle passe des mois à attendre devant les portes des prisons de Leningrad et c'est pour lui qu'elle compose le "Requiem", un chant funèbre sur le martyre des mères pendant la grande terreur. Les poèmes d'Anna Akhmatova étaient transmis oralement à des dépositaires fidèles qui répéteront, inscriront dans leur mémoire ces lignes qu'on ne peut même pas copier sans risque. Le film est composé de photos d'archives et de témoignages sur une vie mêlée aux bouleversements de la première moitié du XXème siècle. Parmi ces témoignages, celui de Lev Goumilev. Le commentaire du film est composé de fragments de lettres, de carnets, de souvenirs d'Anna Akhmatova. Un enregistrement réalisé en 1965 à Londres nous restitue la voix d'Anna Akhmatova.

Résumé : José-Maria Berzosa rassemble les portraits de quelques adeptes de Montaigne : un chirurgien, un banquier, un curé et un historien. Tous partagent une même passion pour l'écrivain et son œuvre. Chaque portrait est introduit par des images de la bibliothèque de Montaigne, de son château, du cimetière où il fut enterré, des alentours. La passion du chirurgien pour l'écrivain est née pendant la guerre, et s'est prolongée par l'achat d'éditions anciennes de son œuvre. Elle rejoint celle du banquier, qui collectionne des ouvrages ayant appartenu à l'auteur. Monsieur le curé, lui, essaie de transmettre son émotion aux enfants de Saint-Jory de Chalais. L'historien périgourdin, Jacques Lagrange, nous entretient du grand homme, mais c'est Mitchiko Ishigami Iagolnitzer, spécialiste japonaise de l'œuvre de Montaigne, qui crée la surprise et une pointe d'émotion en évoquant l'influence de cette œuvre - traduite en japonais en 1935 - sur certains des étudiants qui furent envoyés au front sans espoir de retour.

Résumé : Seconde partie du document consacré à Jean Genet (Jean Genet, le vagabond : 1910-1943), selon le même principe chronologique adopté pour la première. De nombreuses interventions composent cette évocation de l’écrivain et de l’homme : Jacques Derrida, Bertrand Poirot-Delpech, Roger Stéphane, Edmund White, Pierre Boulez, Roland Dumas, Jean-Louis Barrault. On retient particulièrement les propos d’Angela Davis rappelant l’engagement de Genet aux côtés des Black Panthers dans les années 70, et ceux de Maria Casarès, centrés sur les pièces de théâtre qu’elle a interprétées à plusieurs reprises ("Les Bonnes", "Les Nègres", "Le Balcon", "Les Paravents"). Plusieurs documents donnent la parole à Genet.

Résumé : "Compact", "Circus", "Codex", "Maladie Mélodie", mais aussi "Je ne vais pas bien mais il faut que j'y aille" ou "Qui n'a pas vu Dieu n'a rien vu" sont quelques-uns des titres de l'œuvre singulière de Maurice Roche, qui va jusqu'à mettre en scène la typographie de ses livres. L'obsession de la mort y côtoie l'humour le plus insolent comme le montre l'étrange dialogue entre Maurice Roche et le complice, Jean Paris, venu le faire parler. Son œuvre continue de s'élaborer au prix d'une conception ectraordinairement complexe, méthodique, musicale de la langue, c'est-à-dire polyphonique. "L'un des charmes du style est dans la précision des équivoques" dit Maurice Roche.

Explorer les sujets liés :