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Résumé : Rassemblant des films, des installations, des œuvres sur papier et des performances issus de près d’une décennie de collaboration entre Gerard et Kelly, Ruines à Carré d’Art marque la première exposition du duo dans un musée européen. Comme pierre angulaire de Ruines, Gerard et Kelly présentent des œuvres de leur série en cours Modern Living, qui explore ce que les artistes appellent les "ruines du modernisme" pour y trouver des chorégraphies cachées et des expériences sociales radicales. L’exposition présente Schindler/Glass (2017), une installation vidéo à deux canaux filmée à la Schindler House à West Hollywood, en Californie, et à la Glass House de Philip Johnson dans le Connecticut. Toutes deux sont des maisons que les architectes se sont construites pour abriter des relations aussi expérimentales que leurs conceptions. Dans Schindler/Glass, la maison moderniste devient le cadre d’intimités "modernes", où les danseurs se synchronisent et se désynchronisent, se mettent en couple et se séparent, et apprennent à vivre ensemble. Montré pour la première fois en tant qu’installation, Panorama (2021) a été tourné à la Bourse de Commerce avant l’ouverture du musée en tant que Collection Pinault. Le bâtiment parisien, à l’origine une halle aux grains, a été transformé au XIXe siècle en un sanctuaire à la gloire du commerce et de la finance. Les peintures panoramiques de la rotonde, datant de 1889, témoignent du colonialisme français. Trois interprètes d’origines et de parcours artistiques différents - Soa de Muse, récemment vue dans Drag Race France, et les danseurs Guillaume Diop et Germain Louvet du Ballet de l’Opéra de Paris - habitent la rotonde vide redessinée par Tadao Ando. Sur la musique du compositeur américain Julius Eastman, le film confronte la monumentalité de l’architecture à la fragilité des corps en représentation et à la multiplicité des identités. Gerard & Kelly nous entraînent vers une relecture, tant par le geste chorégraphique que cinématographique, des icônes architecturales qui nous entourent. La Maison Carrée, monument romain du Ier siècle faisant face au musée, devient le sujet d’une installation in situ dans la dernière salle de l’exposition. L’exposition comprend également plusieurs interventions in situ. La première fiction courte de Gerard & Kelly, Bright Hours (2022), sera projetée au Cinéma Sémaphore de Nîmes. Inspirée par la rencontre fugace entre l’architecte Le Corbusier et la danseuse et chanteuse américaine Joséphine Baker lors d’une croisière transatlantique, Bright Hours imagine comment cette relation a transformé l’architecture moderne.

Résumé : L'architecte G. Semper (1803-1879) construisit l'Opéra de Dresde, le Polytechnikum de Zurich et le Burgtheater de Vienne. Il s'intéressa au rapport entre formes végétales et minérales et ornements architecturaux. Il bouscula les hiérarchies admises entre architecture et décor, support et revêtement et promut une pensée du matériau comme corrélat d'une pensée de l'immatérialité de la couleur. ©Electre 2017. L’architecte allemand Gottfried Semper (1803-1879), qui construisit l’opéra de Dresde, le Polytechnikum de Zurich et le Burgtheater de Vienne découvrit à partir de 1826 à Paris les collections naturalistes du Jardin des Plantes. Il s’intéressa alors au rapport entre formes végétales et minérales et ornements architecturaux, devenant un fervent défenseur de la « thèse de la polychromie ». Il se rendit en Italie puis en Grèce, où il exa­mina trois ans durant (1830-1833) les temples et édifices an­tiques à la recherche de vestiges de couleur. Dès ses premiers écrits, il bouscula les hiérarchies admises entre architecture et décor, support et revêtement, forme et ornement, et promut une pensée du matériau qui n’était pas l’antithèse mais le cor­rélat paradoxal d’une pensée de l’immatérialité de la couleur. Pour Semper, l’existence d’une polychromie de l’architecture et la sculpture antiques fondait une réinterprétation profondé­ment neuve des fonctions de l’architecture, qui engageait une anthropologie des constructions humaines, de leurs formes et de leurs techniques. En 1834, Semper retourna en Allemagne où il devint directeur de l’Ecole d’architecture et mena une carrière brillante, brutalement interrompue par la révolution de 1849, à laquelle il prit une part active aux côtés de son ami Richard Wagner ; il conçut à cette occasion un modèle de barricades demeuré fameux. Ses convictions républicaines l’entraînèrent sur la voie de l’exil. Il se réfugia à Paris puis s’installa à Londres. Ce séjour en Angleterre marqua un tournant dans sa théorie : en approfondissant sa connaissance des « arts industriels », il en vint à déceler en eux la matrice des arts monumentaux et des « beaux-arts ». Sa réflexion sur la polychromie entra alors dans une nouvelle phase : le primat historique des textiles suspen­dus, notamment des tapis utilisés comme cloisons temporaires dans les habitats mobiles des nomades devint la clé de la poly­chromie architecturale ; les peintures murales et autres décors de revêtement en couleur portaient dans leurs formes et leur agencement la mémoire de cette origine textile. Cette décou­verte décisive est exposée dans les deux volumes du Style (Der Stil), le texte majeur de Semper (1860 et 1863). Le premier, L’Art textile, étudie les rapports entre décor ornemental et structure du bâti dans différentes cultures et plusieurs époques : « Nou­velle Zélande et Polynésie ; Chine ; Inde ; Mésopotamie ; Phéni­cie et Judée ; Egypte. Ancien et Nouvel Empire ; Asie Mineure ; Grèce ; Grèce ; Rome ; Epoque chrétienne en Occident, en Orient ; Renaissance ». Cette expansion de l’espace de référence de l’histoire de l’architecture a fait dire de Semper qu’il fut un des premiers hérauts des « arts primitifs ». Ce numéro de Gradhiva entend cerner les apports de Semper à une anthropologie de l’architecture et de l’habitat, et amorcer une lecture nouvelle de Der Stil, dont nous livrons des extraits inédits de la première tra­duction française, actuellement en préparation.(source : éditeur)

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