L’art comme expérience et la pragmatique du spectateur, entre performance et philosophie

- Éditeur(s)
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Date
- 2020-09-25
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Notes
- En prenant pour point de départ les thèses développées par Jacques Rancière dans Le spectateur émancipé, cet article se demande à quelles conditions la philosophie pourrait jouer un rôle constructif dans l’étude de l’engagement du spectateur. L’article propose de se tourner vers la philosophie pragmatique de John Dewey telle qu’elle est exposée dans L’art comme expérience : pensée comme transformation des énergies corporelles, l’expérience esthétique définie par Dewey est somatique, rythmique et relationnelle, permettant le dépassement des oppositions acteur/spectateur, activité/passivité. La théorie esthétique tout entière de Dewey fait une large part à l’expérience du spectateur en tant qu’elle est créative. En explorant les influences qu’a eues L’art comme expérience sur le développement des arts américains et dans l’esthétique pragmatique selon Richard Shusterman, l’article met en évidence la part performative constitutive de l’expérience esthétique. En concevant le spectateur comme partie prenante d’une performance, le pragmatisme pousse à revisiter du même mouvement le rôle et la fonction de la philosophie : aux prises avec la question de l’engagement du spectateur, la philosophie peut alors être envisagée dans ses propres dimensions performatives, selon une approche telle que celle du réseau de chercheurs récemment créé « Performance Philosophy ».
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Langues
- Français
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Droits
- info:eu-repo/semantics/openAccess .
- https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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