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La poésie et la prose : Vico de Michelet à Barthes

dans Transalpina

Auteur(s) : Luglio, Davide

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-05-24
  • Notes
    • Jules Michelet publie en 1827 la première traduction en langue française de la Scienza nuova (1744) de Giambattista Vico. L’ouvrage qui paraît sous le titre de Principes de la philosophie de l’histoire traduits de la « Scienza nuova », suscite des réactions contrastées. En effet, soucieux de rendre accessible au lecteur français la pensée de Vico, jugée obscure et difficile, Michelet procède à une « traduction exégétique » du chef-d’œuvre vichien, qu’il présente comme une philosophie de l’histoire et qu’il restitue dans une traduction qui ne se soucie guère de la forme linguistique et syntaxique de l’original. Si, en son temps, certains saluent la parution de la traduction de Michelet comme la tentative réussie de rendre enfin intelligible la pensée du philosophe napolitain, d’autres l’accusent déjà d’avoir trahi, dans l’esprit et dans la lettre, l’opus maius de Vico. Dans cette étude nous développons l’hypothèse que la trahison de Michelet s’enracine dans la philosophie de l’histoire qu’il pense avoir découvert dans la Scienza nuova. Cette pensée de l’histoire, doublée d’une philosophie des langues, attribue à l’Italie le génie archaïque de la poésie et à la France celui, universel et abstrait, de la prose. Traduire Vico c’est donc opérer l’évolution de sa pensée, c’est dégager sa philosophie du particularisme poétique pour l’élever à l’universalité, abstraite et transparente, de la prose française.
  • Langues
    • Français
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