“That is the Substance, This the Shadow”: The Material Spectre of Female Empowerment in Elizabeth Stuart Phelps’ The Gates Ajar

dans Association française d'Etudes Américaines (AFEA)

Auteur(s) :

Shmatenko, Anna

Éditeur(s)
- Transatlantica
Date
- 2025-07-09
Notes
- À travers The Gates Ajar, roman sentimental d’Elizabeth Stuart Phelps publié en 1868, peu après la fin de la guerre de Sécession, cet article s’intéresse aux relations entre l’idéologie sentimentale, l’identité féminine, le consumérisme, l’institution de l’esclavage et la logique de la possession. En prônant une vision matérielle et matérialiste du paradis, le roman encourage son lectorat, principalement composé de femmes blanches issues de la classe moyenne, à transformer le deuil en désir de consommation. Ce désir, qui se porte sur les objets à venir dans l’au-delà, n’est toutefois pas séparable de l’attraction qu’exercent les corps ici-bas, par où le roman laisse entrevoir toute la radicalité socio-politique que la relation homo-affective entre la narratrice, Mary Cabot, et sa tante, Winifred Forceythe, porte en elle. La logique du récit interdit cependant l’expression de ce désir que l’on peut qualifier de queer et restaure au bout du compte le statu quo patriarcal. Ce faisant, The Gates Ajar révèle la mécanique de la hantise dans laquelle il est pris, rendant visible le spectre de l’esclavage qu’il s’efforce pourtant d’occulter, afin d’en oblitérer la présence dans la mémoire du conflit qu’il cherche à transmettre à ses lecteurs.
Langues
- Anglais
Sujet(s)
Droits
- info:eu-repo/semantics/openAccess .
- https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
Résultat de :
- OpenEdition : Journals - New window
Liée à :
- Press and magazines

Accès