La documentation générée par les institutions financières de la Monarchie espagnole d’Ancien Régime ne reflète que très partiellement la réalité des Finances royales. Elle tait ou dissimule des ressources importantes, soit de façon délibérée, soit parce que la nature de celles-ci rend impossible leur expression en termes comptables. Elle ne reflète que très partiellement le fait que, dans les conditions techniques de l’époque, l’impôt ne peut être perçu qu’avec la complicité des dirigeants des collectifs imposés, et que le niveau des revenus de la Monarchie dépend davantage de la qualité des relations que le souverain entretient avec ces dirigeants que des formes d’imposition légales et des réformes techniques. Enfin, ne prenant jamais en compte la globalité de la Monarchie, cette documentation ne reflète qu’imparfaitement la réalité des ressources fournies par l’ensemble des royaumes qui la composent.