Les relations entre le cinéma et d’autres spectacles des corps, contemporains de son émergence, ont fait l’objet d’un certain nombre de travaux, parfois teintés de téléologie, souvent simplement continuistes, en tout cas limités à quelques spectacles. Cet article propose au contraire d’envisager l’ensemble des très nombreux spectacles de la fin du XIXe siècle dans lesquels le corps est le principal objet de l’attention (sans considération de possibles liens avec le cinéma), de discerner, dans cette vaste entreprise de monstration, des cohérences, de repérer des lignes d’évolution, et de voir, dès lors, quelle place y prend le cinéma.